Holà ! Petit retour à la surface en douceur ? Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin et nous, on se fait une joie de te retrouver à La Fourmilière 🤩. Septembre, ne sera pas tout repos alors, on attaque tout de suite cette newsletter. Au menu de ce jour :
En entrée : que se passe-t-il à La Fourmilière ?
En plat principal : un documentaire (sur le milieu agricole)
En dessert : un livre (sur la crise environnementale)
Sans pus attendre, ça part pour la 27 !
1- Entrée : des news de la Fourmilière
Cette semaine, c’est notre rentrée à La Fourmilière, Marcus, qui est maintenant à La Fourmilière depuis un an (job étudiant), passe en apprentissage. C’est parti pour 2 ans de BTS logistique :)
Il s’occupait déjà du conditionnent et du lavage et va prendre en main toute la part gestion des stocks et logistique. Il aura l’occasion de s’occuper des commandes et parfois de l’accueil. Je suis très contente de poursuivre l’aventure avec lui et lui permettre de faire son BTS en apprentissage.
D’ailleurs, on se jette tout de suite dans le grand bain puisque c’est lui qui s’occupera de La Fourmilière vendredi et samedi, puisque je ne suis pas là ! (Même s’il connait déjà bien la boutique, sois indulgent à son égard, c’est un grand timide 😉🙏🏻!)
➡️ D’ailleurs, ces derniers temps, j’ai pris pas mal le relais sur Marcus et je me suis rendue compte qu’il y avait un pas mal de bocaux qui revenaient très sales. Pense à rincer tes bocaux (ce n’est pas nécessaire pour les produits secs, mais le reste oui). Idéalement ne remet pas le couvercle, comme ça ton bocal sèche 😉.
On reçoit parfois des bocaux pas rincés (que l’on doit jeter parce qu’il y a du moisie) ou ils sont rincés, mais refermé aussi tôt et toute l’humidité reste dans le bocal. Toute l’équipe t’en seras très reconnaissante 🙏🏻🙏🏻🙏🏻 !
Coté Cauvicourt, Ouest France en parlait cette semaine, l’article est ici.
Coté produit, le lait et le beurre sont de retour (enfin !) + des nouveaux bocaux Karine et Jeff, parfait pour la reprise si tu n’as pas le temps de cuisiner à midi !
2 - En plat principal : le sacrifice paysan
Cette semaine, j’ai regardé sur Arte le documentaire “le sacrifice paysan”. Si tu n’as pas l’appli ARTE, tu peux la télécharger dès que tu auras fini de lire cette newsletter (et passé ta commande). Il y a beaucoup de documentaires très intéressants.
Celui-là fait le récit de Jerôme Laronze. Il était éleveur bovin, et alors que le devoir paysan commençait à le prendre au cou, il a été abattu par la police. (Comme quoi, ce genre d’histoire n’arrive pas qu’en banlieue !)
Il était porte-parole de la confédération paysanne (un des deux syndicats agricoles majeur en France). Il voulait alarmer de la contrainte administrative face au travail du quotidien. Comme il le dit dans sa lettre :
“Nous avons toujours une vache à soigner, une terre à labourer, de l’orge à moissonner, une vigne à tailler, une prairie à faucher et des fruits à cueillir, alors, la paperasse, elle attend, parce que dans l’ordre naturel des choses le superflu ne commande pas au vital.”
Après 9 jours de cavale, la gendarmerie le repère dans un chemin de campagne endormi dans sa voiture.
Tu connais déjà la fin de l’histoire.
Le reportage dure 1h, et est très intéressant.
Tu retrouveras les écrits de Jérôme Laronze ici.
Les faits sont de 2017, mais l’affaire n’a toujours pas été jugée, je n’ai donc aucune position.
Ce que je trouve intéressant dans ce reportage est la rémunération des paysans, l’amour qu’il porte pour leur travail et leurs animaux et leur implication. Lorsqu’on m’a parlé du documentaire, malgré ma position pro-paysan, j’avais un mauvais a priori (je trouvais cela normal s’il n’était pas à jour que le troupeau soit saisi) mais le documentaire explique bien pour mieux comprendre sa situation !
3 - En dessert, une recommandation livre.
Je termine ma liste de recommandation de livre avec mes deux préférés (un que je te propose aujourd’hui et l’autre, la semaine prochaine).
Cette semaine, pleins phares sur le livre de Mary Robinson “Climate Justice - A man-made problem with a feminist solution”.
Mary Robinson est l’ancienne présidente de la république d’Irlande et Haut-Commissionnaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Dans ce livre, elle fait le récit de plusieurs de femmes (et un homme) dont elle a croisé les chemins tout au long de sa carrière. Elle raconte comment le quotidien de ces femmes ont été bouleversés par le changement climatique.
Le livre est poignant et m’a bouleversé. C’est un des déclics que j’ai eu et qui m’a poussé à agir, notamment en créant La Fourmilière. Comprendre que mon mode de consommation a un impact sur le climat et détruit des vies de beaucoup de personne m’affecte !
Comme c’est la fin de l’été, je rallonge le plaisir de cette newsletter avec deux histoires de ce livre (que je vais raconter à ma façon) :
Depuis quelques années, le village de Constance en Ouganda n’a plus de saison. Les pluies ne sont plus à la saison des pluies et la sécheresse n’est plus à la saison de la sécheresse. Cela impacte leur agriculture et cultiver devient compliqué, voire impossible. C’est un peuple très croyant et ils ne comprenaient pas ce qu’ils avaient fait pour que Dieu les punisse. C’est seulement quand Constance a pu participer aux sommets sur le climat qu’elle a compris “Ce n’est pas dieu qui leur fait cela, mais les gens riches de l’ouest, on leur demande de stopper leur émission”.
Tu te doutes bien, que son discours est peu pris en considération. J’ai été touché par la simplicité de ce peuple, qui content de connaitre l’origine de leur Mal pensait qu’il suffisait de demander aux occidentaux de diminuer leur mode de consommation…
Anote Tong est le président de République de Kiribati, une île du Pacifique. À son retour du sommet des Nations-Unies à Copenhague en 2009, il a eu la lourde tâche d’annoncer à ses compatriotes, que malheureusement leur île allait finir sous les eaux et qu’ils allaient devoir la quitter.
Personne ne veut quitter le lieu où il a grandi, créer son histoire, d’où viennent ses racines. Encore moins quand on sait comment les réfugiés sont accueillis… Je te laisse t’imaginer, si on vient te voir et dire “La Normandie va finir sous les eaux (parce que les autres régions de la France épuisent nos ressources). On ne peut rien y faire, il faudra laisser tout ce que tu as construit ici et partir.”
Ce livre est passionnant ! Si je devais offrir un livre à tout le monde, ce serait celui-là (et celui de la semaine prochaine 😏)
Avant de terminer cette newsletter, je voulais te partager ce compte Instagram. Rien à voir avec La Fourmilière et mes combats : Grossomodo, c’est un compte très poétiques, il filme et raconte des histoires sur ses balades, c’est simple, c’est doux et c’est envoutant. Du coup… ça fait du bien !
Bonne balade !
Ah oui, c’est presque fini, mais La Fourmilière c’est une entreprise, en plus de lire livre, regarder des reportages et passer du temps sur Instagram, je sélectionne des produits pour te faciliter la vie. Si tu veux défendre un modèle d’alimentation plus durable, si tu trouves que c’est cool, pense à passer commande, c’est important, nous (pour moi, Marcus et tous les agriculteurs avec lesquels on travaille !).
Hâte de préparer ta commande cette semaine :)
Ah oui, juste parce que ça me taraude… L’expérience m’a appris à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué (et toujours avoir des expressions sous le coude). Donc pas de grosses annonces mais… ça va bouger en septembre 😇⏰
Et voilà :)
C’est tout pour aujourd’hui !
Bon dimanche !
-Axelle